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Publié le par Changer le Monde

Jeune adhérent (et oui, même si j'ai activement participé à la campagne de François Mitterrand en 1981 et à celle de Charles Hernu aux municipales de Villeurbanne en 1984, je me suis réinscrit depuis seulement deux ans), j'ai attentivement lu et relu les statuts de notre parti.
Les anciens connaissent cela par cœur (merci René de nous en rappeler quelques points importants) et à la lecture des statuts et du règlement intérieur, je trouve réponse à - presque - toutes les questions que les militants se posent.

A la veille d'un Congrès, quelles sont ces fameuses questions ?
« Quand » aura lieu le Congrès ? D'une manière générale, tous les 3 ans et cette année 2008, du 14 au 13 novembre.
«  » ? A Reims pour ce qui est du Congrès et Rue de Solferino en ce qui concerne le Parti Socialiste, sauf si la proposition de notre camarade maire d'Évry est retenue par la motion E («[…}je change le siège. On part de la rue de Solferino, ça ne marche plus, les couloirs sombres, les murs partout…»)
Je passe sur les « Comment ? » et « Pourquoi ? », que nous trouvons dans toutes les bonnes synthèses, et qui sont corrélatives à celle que je pensais être la bonne question.
Je croyais, militant ingénu que je suis, que ce qui nous mobilisait à la veille d'un Congrès était le « Que / Quoi ? »  Que voulons-nous changer ? Quels sont les grands axes de notre politique pour les années à venir, pour le parti, pour les français, pour l'Europe. Que proposons-nous en matière de lutte contre le chômage ? Que proposons-nous concrètement pour augmenter le pouvoir d'achat ? Quels sont les modèles de développement au niveau local ? Quelles sont nos avancées concernant l'Europe ?...
Je croyais que le « Que / Quoi » était la vraie question.

Mais, naïf que je suis, là ne doit pas être la question ou plutôt, devrais-je écrire, la n'est plus la question. Au commencement était le Parti socialiste, ensemble de militants ayant des valeurs communes. Et à la question du « Qui », la réponse venait d'elle-même.
Alors qu'aujourd'hui, la vraie nouvelle question est le « Qui » non plus sous sa forme collective, mais sous sa forme individuelle : « Qui » va diriger le Parti Socialiste ? « Qui » sera le prochain présidentiable ? « Qui » est le premier de liste ? « Qui » va de sa main de fer, en espérant un petit gant de velours, nous amener vers la victoire.
Le chef de file de la motion A et ses partisans sont formels et impératifs : « Au nom de l'ordre, trancher sans attendre la question du leadership » ou bien « Il en va d'un minimum de respect vis-à-vis des militants ».
L'ex candidate aux élections présidentielles joue les mijaurées, place ses barons (que je hais ce terme) en première ligne et « ne fait plus un préalable de sa candidature au poste de Premier secrétaire », même si il semble évident que ce ne sera pas le premier signataire de la motion E qui postulera au titre de Premier Secrétaire.
Même le principal dirigeant de la motion C s'en mêle… Seul compte le « Qui ».

Innocent jusqu'au bout, il me semblait avoir lu quelque part :

  • Election des instances dirigeantes - Les adhérents auront à se prononcer directement :
  • Le 6 novembre, sur le choix d'une motion nationale parmi les six motions enregistrées,
  • Le 20 novembre, sur l'élection du Premier Secrétaire.

Par conséquent, si le question du « Qui » est la plus importante, il faut d'urgence changer les statuts, annuler le Congrès (qui ne sert plus à rien et coûte cher) et ne faire voter les militants qu'une seule fois.

Voyez-vous, ce n'est pas si compliqué de  parler des motions sans parler des individus. En tout cas, le 6 novembre, c'est bien pour une motion que je voterai et seule la motion D nous permettra, comme le disait un autre Candide, de « cultiver notre jardin ».

Olivier Smadja - Section Yitzhak Rabin

Publié dans Actualité

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